Les objectifs
Les objectifs du projet
associatif reposent sur :
-
la lutte contre l'isolement et la précarité par
des actions à caractère social, culturel
et d’insertion économique,
-
la reconnaissance sociale du public migrant
vieillissant à travers la prise en compte de ses caractéristiques et
problématiques, tant au niveau social que sanitaire,
-
l'accès aux droits fondamentaux en
proposant un accompagnement adapté et en créant des liens et
passerelles vers les structures spécialisées, les dispositifs de droit commun
et le réseau associatif etc,
-
La veille sociale à travers le
repérage de personnes en difficulté et l'alerte des professionnels et réseaux
compétents,
-
l’accompagnement et l’information des professionnels du
secteur social : Teranga est en effet
repéré comme une « structure
ressources » sur les droits des étrangers.
Les actions proposées par Téranga sont conçues de manière à répondre
aux problématiques spécifiques des populations vivant dans l’isolement et la
précarité, particulièrement les migrants âgés.
Quelles problématiques ?
F
Isolement
Alors qu'elles étaient actives, le travail fut, pour ces personnes, un
outil socialisant, propice à la rencontre et à l’ouverture à l’extérieur.
Arrivées à la retraite ou en arrêt de travail (chômage, incapacité …) elles
vivent renfermées sur elles-mêmes et
basculent petit à petit vers le repli,
la perte d’autonomie, la dépression.
F
Santé précaire et vieillissement précoce :
Les migrants vieillissants ont connu des conditions de vie et de travail difficiles et en subissent
aujourd’hui les conséquences sur le plan de la santé. Malheureusement beaucoup
d’entre eux n’ont pas une couverture médicale suffisante (faible revenu,
minimisation de l’utilité, manque d’information et de sensibilisation…) et face
aux lourdes charges liées à l’entretien de la famille restée au pays, ils
relèguent la santé au second plan, et
parfois les conséquences sont désastreuses.
F
Difficulté d’accès aux droits :
Le système administratif français nécessite de justifier régulièrement de sa situation administrative (CARSAT,
MSA, Caisses Complémentaires, CAF, Impôts…). Le manquement à cette règle entraîne
bien souvent des situations dramatiques : perte de droit, endettement etc.
F
Passage à la retraite difficile :
Cette étape s’avère compliquée pour ces personnes qui cumulent bien
des « handicaps ». La reconstitution de la carrière nécessite une multitude de démarches administratives
et souvent les migrants vieillissants ont cumulé différents contrats et n’ont
pas toujours le réflexe de conserver l’ensemble des documents pour faire valoir
l’ensemble de leurs droits.
Parallèlement, la diminution des
ressources au moment du passage à la retraite reste très problématique pour
eux car la famille qui réside au pays reste une charge financière très lourde.
Le public
L’accueil et la participation des vieux
migrants sont une des priorités de l’équipe. C’est une population très silencieuse, très peu revendicatrice mais avec
un réel besoin de prise en compte, notamment en ce qui concerne l’accès aux
droits, aux soins, aux loisirs et à la culture.
Il s’agit de personnes vivant souvent seules
en logement autonome mais surtout dans les foyers de travailleurs migrants.
Souffrant de la solitude et de la barrière de la langue, usées par une vie de
travaux pénibles, elles font l’objet d’une prise en charge particulière.
Ce sont essentiellement :
-
des
ouvrier(e)s agricoles ayant travaillé ou travaillant dans le val de Loire
(ouvriers horticoles, maraîchers, pépiniéristes…),- des ouvrier(e)s ayant travaillé ou travaillant dans les entreprises de travaux publics, bâtiment et manufactures,
- des employé(e)s des structures d’aide à la personne, du nettoyage,
- etc.
En 2015, l’équipe de Téranga compte 21 adhérents, d’une moyenne d’âge de 60 ans, contre 116 adhérents en 2014 dont 44% de femmes. Il y a une forte baisse du nombre d’adhérents, due principalement à la fermeture du café social et à la difficulté pour nos anciens adhérents à se déplacer jusqu’à Ingré, dans les locaux d’ADOMA où l’association est hébergée. De plus, le public féminin est particulièrement réticent à y aller, les résidences étant fréquentées essentiellement par des hommes.
En 2015, 209 personnes (dont 190 résidents de foyers de travailleurs migrants et résidences sociales gérés par Adoma) ont été accompagnées, dont :
-
93%
d’hommes,- 45% de personnes de plus de 60 ans,
- 89% des ces personnes sont issues de l’immigration dont la moitié du Maghreb.